Bonjour,
Retour en quelques lignes sur mon épopée jurassienne du weekend en espérant respecter au maximum la temporalité. Installez-vous bien dans votre canapé ça va peut-être prendre un peu de temps.
Arrivée sur place à Métabief en train le jeudi midi et première impression en sortant: il fait très froid et c’est désertique. Je vais manger en attendant d’aller chercher mon dossard l’après-midi. Puis je rentre à mon logement pour aller préparer tranquillement mes affaires.
Le départ est prévu le vendredi matin 11h à Lancrans (01) avec une navette qui doit nous y emmener de Métabief à partir de 7h30. Je passe une très bonne nuit je suis donc bien reposé pour prendre le départ.
Nous attaquons la course par une première montée qui va donner une idée de ce que va être la suite de l’épreuve. Sur les pentes de Menthières (1ère difficulté), nous allons prendre 1000 m de d+ en 12/13 km. Mais le vent glaciale souffle très fort au sommet ce qui va constituer une difficulté tout au long du parcours. La suite se déroule avec une impression d’être parti un peu trop vite.
Au ravito de Lelex, j’ai la surprise de retrouver Olivier une vieille connaissance de mes années collèges et qui s’est expatrié dans la région et devenu féru de trail comme moi. Nous faisons un petit bout de chemin ensemble le temps de papoter et se remémorer quelques souvenirs. C’est bien sympa et ça permet de passer temps. Je le lâche mais il me rattrapera pour finalement finir devant moi le tout sans bâtons.
Je continue ma route et la nuit commence à tomber et le froid avec. J’arrive à la base vie des Rousses (départ du 105 km) vers 21h. Et là les affaires se compliquent. Je me change mais j’ai très froid, frigorifié. J’ai mal au ventre, je n’arrive pas à manger. Je me fais vomir, prends un spasfon en espérant que ça passe. Je fais une petite visio avec les enfants pour le moral, je pars m’allonger mais je tremble comme une feuille. Au bout d’un moment je me fait violence pour repartir dans le froid glacial de la nuit mais le bilan de ces deux heures d’arrêt est mauvais car je n’ai rien mangé, plus de jus, pas reposé et le froid qui va sûrement me reprendre.
En effet, les kilomètres après la reprise sont un calvaire comme le sera plus ou moins le reste de la nuit car je me traîne. Mon but est de limiter au maximum la casse et d’attendre le lever du jour pour avoir un regain d’énergie.
Au petit matin, je commence à pouvoir remanger en petite quantité (banane, pomme) et du café très sucré et ainsi reprendre un petit rythme. Je teste les dragibus, fraise tagada et le coca sans bulles selon une méthode improvisée. Ça a l’air de tenir, la journée du samedi se passant plutôt bien ce qui me permet de profiter du paysage. Mais le mal de jambes commence à se faire sentir sérieusement.
J’arrive à la dernière base vie en milieu d’après midi avant d’attaquer Jougne et le Mont d’or. Et la c’est direction la table de massage sans perdre de temps. Ensuite je mange mes bolognaise et du riz au lait maison en dessert. Je me régale. C’est reparti, je suis remonté comme un coucou pour aller chercher le top 100. Le massage m’a fait un bien fou et je vois bien que je remonte des places retrouvant de bonnes sensations.
Je passe la ligne à Métabief à 20h45, bouclant ainsi ce périple en 33h45 et finissant 92ème au scratch. Je retrouve Seb au vestiaire qui malheureusement a préféré stopper son aventure et c’est tout à son honneur car c’est toujours une décision difficile.
Nous rentrons au logement nous changer et partager nos expériences. Nous resterons sur place jusqu’au lundi pour profiter un peu plus du séjour mais surtout bien récupérer avant de reprendre la route.
Pour résumer, c’est une très belle course, cassante, exigente mais qui vaut le coup.
Merci de votre attention et à bientôt pour plus de détails.
Bonne soirée.
Matthieu.