Compte rendu de mon escapade alpine de ce weekend à Samoëns.
Nous sommes trois avec Romain et Benoît à participer à cet ultra mais chacun dans une course différente.
Pour ma part je suis inscrit sur le 96 km et 6800 m de D+ ce qui me paraît déjà vertigineux par rapport à ce que je fais habituellement.
Arrivé sur place le mercredi en soirée et prise de possession des lieux après une bonne journée de route. Le lendemain sera consacré à une petite sortie reconnaissance et de mise en jambes.
Départ de la première course (130 km) le vendredi à 19h et à laquelle participe Benoît. Nous l’accompagnons sur la ligne de départ avec une ambiance qui commence à monter.
23h45 c’est mon tour. Je ne fais pas trop le fier au milieu de toutes ces “grosses cuisses” moi le petit routier breton. J’en serai presque admiratif mais il faut pas exagérer quand même. Le départ est typé Saintélyon avec le balai des frontales ce qui me rassure un peu😅. Dès les premières pentes à la sortie de Samoëns je commence à remonter des places pour me retrouver aux alentours de la centième avant d’attaquer le col de Joux plane. Les frontales sont assez espacées j’en déduis que je suis pas trop mal placé et que ça va me permettre d’être plus à l’aise pour attaquer la pente. J’emprunte un bon rythme régulier et je décide de ne pas m’économiser plus que ça pendant la nuit afin de passer les massifs les plus exposés avant les premières grosses chaleurs de l’après-midi. Je reste hyper concentré dans ces descentes assez techniques afin de garder une certaine cadence même si ça chauffe les cuissots.
Arrive le ravitaillement du Crêt au 44e kilomètre avec une pause repas, un changement de tenue et c’est reparti pour une ascension de 10km jusqu’à la Combe aux Puaires avec 2000 m de D+ et de la neige au sommet. Partie sur laquelle je ne serais pas du tout à l’aise avec de la neige fondue donc glissante et en dévers à certains endroits donc des gamelles à la clef. La descente sera également délicate mais amusante à certains endroits avec notamment une descente sur les fesses en mode “luge” sur une cinquantaine de mètres. Reste encore deux sommets à gravir en essayant toujours de conserver un rythme de marche en montée et ces descentes avec tous ces cailloux qui nous achèvent les pieds et les cuisses. La chaleur s’installe également et je suis tout heureux de trouver sur ma route de multiples sources d’eau afin de pouvoir me rafraîchir. La dernière ascension vers le lac de Gers paraît tout aussi interminable d’autant que je ne peux plus rien avaler de solide car il n’y a plus que le liquide qui passe mais ça tient sachant qu’après on bascule dans la descente en mode trottinage jusqu’à l’arrivée.
Résultat: une 101e place sur 456 partants au départ en 20h56. C’est pas trop mal pour un petit lapin qui n’a pas trop l’habitude de courir en montagne. C’est un très chouette trail que je recommande, et un très joli site. La course est il est vrai très dure, mais la beauté du paysage nous fait oublier les difficultés.
Enfin un énorme bravo à Benoît pour sa performance sur le 130 km, il n’y a même pas de mots pour décrire un tel exploit. Ainsi qu’à Romain qui s’est éclaté sur le 55 km.
Bonne semaine à tous et bonne lecture.
Matthieu.
