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2019-12 MénesTrail (Moncontour) Katy R

Hello ! Voici mon récit de cette course que je ne suis pas prête d’oublier !

Nous étions 56 femmes inscrites (770 hommes). À l’arrivée : 35 femmes (494 hommes) ça fait du monde en moins …

Arrivée à Moncontour vendredi soir à 22h30 pour dormir dans le van avant les départs différés : 5h35 pour moi et 6h25 pour David. Nous préparons nos affaires tranquillement et à minuit, on essaie de dormir un peu. Petite nuit mais pas grave, on a bien dormi toute la semaine avant, c’est le principal ! Nous sommes réveillés par ceux qui partent pour le 103 à 3h du mat. Une pensée pour Antoine et Adrien quand j’entends la musique du départ …

4h30, le réveil sonne, petit déj’ dans le camion puis David m’accompagne au départ. Je suis un peu émue quand le groupe de femmes s’élance, j’ai les larmes aux yeux … je pars seule sur un gros Trail … Je me suis préparée mentalement les jours précédents et je suis motivée à bloc.

Le départ est lancé dans la nuit noire, les filles ne sont pas très causantes, ça rigole pas et chacune essaie de trouver sa place … je voulais me faire des copines de course mais ce ne sera pas le cas …

Dès les premiers kms, je me trompe de chemin en suivant une autre coureuse. Par la suite, je fais 2 autres erreurs de parcours (2,5 km en plus au total) Attention, il va falloir être plus vigilante ! La boue et les cours d’eau arrivent avant le 5ème kilo : « ça y est ça commence ! » Faut pas trop réfléchir et passer au milieu.

Ma crainte est d’avoir froid aux pieds (syndrome de Raynaud) donc j’évite de marcher et de m’arrêter pour ne jamais refroidir.

J’atteins le premier ravito au 24ème km en 3h11, juste un point d’eau mais j’ai mes gâteaux favoris sur moi.

Le jour se lève, je ramasse la frontale. Je vois Mickaël D. qui vient, lui, courir le 24km, ça fait du bien ! On se fait la bise et il m’encourage.

Jusqu’au 31ème, j’ai la patate. Les passages dans la boue jusqu’aux genoux, les ruisseaux sont tellement fréquents qu’ils n’étonnent plus. J’ai de bonnes jambes, je n’ai pas froid et le temps passe assez vite. La météo est clémente, pas le terrain …

Au 31ème, c’est le ravito : avec mes mains noires de terre, je prends du jambon, du fromage, de la soupe. Ça requinque et vaut mieux car après ça va être dur !

Du 31 au 42, le parcours est très accidenté et il est rare de pouvoir courir. Quand ça monte, c’est à pic et quand ça descend, c’est boueux et un cours d’eau nous attend toujours en bas …

Le moral est moyen, ça n’avance à rien, ça m’énerve mais je sais que j’irai au bout.

À partir du 31, les hommes partis 50min après moi commencent à doubler régulièrement. Les premiers sont les plus rapides et doublent parfois de façon dangereuse …

Au 42ème : ravito rapide suivi de 5 km où on peut enfin courir comme en forêt de fougères !! Incroyable ! Le temps passe plus vite et le moral est bon.

Du 47 au 55 alors que des bénévoles nous avaient dit, maintenant c’est plat descendant, de nouveau des montées escarpées et descentes de ouf, de la boue et des cours d’eau encore et encore. Je suis dans le dur, je marche et trottine parfois mais j’avance.

Les hommes continuent à doubler, pas de femme en vue. Je suis seule depuis un moment et je pense à David. Je m’attends à le voir arriver derrière. Benoît me double au 50ème. On se dit : “ce sera dur pour ce soir …” Moi je commence à me dire qu’il n’y aura pas de “ce soir”. Je sors mon tél, je mange des gâteaux au chocolat et je parle toute seule en racontant des conneries et en disant pleins de gros mot qui me font rire…je marche plus que je ne cours.

À l’arrivée, c’est le gros bazar car des enfants qui courent arrivent sur la même ligne d’arrivée … avec les parents qui les encouragent. C’est noir de monde mais je retrouve Mickaël.

J’essaie d’attendre David mais je refroidis et je ne sens plus mes pieds. Je décide de prendre une douche mais il n’y en a qu’une seule. Il n’y a pas d’eau chaude et seul un faible filet coule. Je remets juste des affaires propres pour être au sec. David est arrivé, je le rejoins à la voiture en me demandant quel sera son avis pour le 34 à suivre. Il me dit de suite : on rentre à Fougères ! Je suis soulagée car je n’ai plus de jus pour rempiler sur une autre course 2h seulement après.

Le MénesTrail ancienne formule, c’était 34 le soir puis 54 le lendemain matin, ça donnait le temps de récupérer. Là pas moyen …

Sur les 4 femmes inscrites au grand défi (les 2 courses à suivre), seule une prendra le départ mais abandonnera.

Chapeau à notre champion ASPTTiste, Benoît qui a réussi à faire les 2 courses !

Aujourd’hui, nous sommes à J+3 et j’ai encore des courbatures qui rendent douloureux le passage des escaliers ! C’est la première fois que ça me fait ça sur un Trail. C’est donc repos ! À très bientôt !

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